11.04.2020

Mon voyage au Pays du Milieu (中国) - Episode 3

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Puisque l’un des besoins vitaux de l’être humain est de se nourrir, commençons par là. A chaque repas avec mes accompagnateurs chinois je me trimballais un petit sac rempli de curiosités, craintes, peur de ne pas aimer, peur d’offenser (vous conviendrez que cela fait beaucoup pour engloutir un seul repas). Aussi mon premier repas en Chine après un affreux décalage horaire fut un désastre. Un ami d’ami adorable venu me chercher à l’aéroport commanda pour moi 5-6 plats typiques et je me retrouvais à me comporter comme une jeune enfant remplie de méfiance partant du principe que je n’aimais pas avant de goûter. C’est la que se télescope une première fois la vue et le goût. Ma définition occidentale d’un plat visuellement appétissant de par sa présentation ne s’applique pas ici pour une partie de la nourriture. Ce fut la première des déceptions infligée à mon nouvel ami. Il y en eu d’autres : celui de devoir manger du poisson frit non désarrêté et des bouillons de viande non désossés (avec une multitude de petits os) a été pour moi un supplice de gêne…rappelez vous que désarrêter du poisson ou désosser de la viande avec des baguettes reste une tâche relativement ardue même quand on en maîtrise l’usage. Moins téméraire, ma première rencontre avec ma professeure référente de l’université de Tongji se passe dans un PizzaHut (la première et dernière fois que j’y ai mis les pieds), elle avait su sans avoir besoin de lui dire que j’avais besoin de quelques repères dans mes premiers jours. Ainsi qu’elle ne fut pas ma surprise lorsque je porta mon verre d’eau à ma bouche ! C’était de l’eau chaude.

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Je me souviens également de ces toutes petites crevettes flottants dans ma soupe m’implorant avec leurs petits yeux noirs...

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Ne vous méprenez pas, j’ai adoré mangé en Chine, c’est d’ailleurs ce qui me manque le plus. Tout ce que j’ai goûté était savoureux mais je n’ai pas été très téméraire je dois bien l’avouer. Je n’étais également pas habitué aux odeurs fortes de fermentation à certains moments (comme le stinky tofu que j’ai bien senti mais n’ai pas gouté) mais se ressentait beaucoup moins dans les assiettes. De plus ce n’a pas été tant le goût des aliments qui m’a décontenancé mais bien la multitude de textures auxquelles je n’étais pas habituée que, en occident on ne s’attend pas à retrouver dans notre assiette !

A demain, pour l’exploration d’un autre sens

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